Des peintures murales remarquables

La totalité des murs et des voûtes de l’église Saint-Jean-Baptiste était couverte de peintures murales. Peu perceptibles en raison d’un état dégradé des surfaces, elles sont pourtant encore bien présentes sous les encrassements. Trois campagnes picturales se sont succédées de la fin du XIe siècle au début du XIIIe siècle. La première d’entre elles couvrait l’ensemble du chœur, du transept et des chapelles orientées (aucune trace de cette campagne n’a été retrouvée dans la nef).  Les peintures du transept respectent scrupuleusement l’équilibre roman entre décor ornemental et figuré. Le répertoire ornemental, plus végétal que géométrique, aux motifs très variés, s’étend sur les lignes de l’architecture : soulignement des arcs doubleaux, des axes faîtiers, de l’embrasure et du contour des fenêtres. Le registre figuré se répartit sur les grandes surfaces courbes des voûtes et planes des murs. Toutes les scènes historiées étaient expliquées par une inscription.

La deuxième campagne picturale du XIIe siècle, située principalement sur le mur nord de la nef, a disparu presque en totalité avec la chute d’une partie du mur en février 1941.

L’histoire de Noë

Dans le bras sud, les peintures de la voûte racontent l’histoire de Noë avec successivement l’Ordre donné par Dieu de construire l’arche, Noë construit l’arche dont son buste émerge, l’arche flottante et à l’avant Noë accueillant la colombe, enfin Noë plante la première vigne. Une autre scène est visible sous celle de la construction de l’arche par Noë : la fuite des Hébreux d’Egypte illustrée par un groupe de trois têtes casquées surmontées de trois autres casques et accompagnées de deux boucliers.

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